LES CHANSONS D'AMOUR Toutes les chansons d'amour racontent la même histoire :
"Il y a trop de gens qui t'aiment"...
"Je ne pourrais jamais vivre sans toi"...
"Sorry Angel". Les chansons d'amour racontent aussi cette histoire-là.
Un couple tente de donner un nouvel élan à sa relation qui bat de l'aile en se faisant un plan à trois, lorsqu'un évènement tragique vient bouleverser leurs plans.
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Le principe :En gros, vous voyez Grease ? Tout le monde connait Grease n'est-ce pas ? C'est le même principe ! (On va tous danser sur du "Grease Lightening" ! Non bon j'avoue...) Certaines scènes du film sont jouées... en chansons !
Mais pas des chansons de zigottos je vous prie ! Des chansons qui feraient pleurer les chacals ! (Non pas des chacaux - Quel humour aujourd'hui !-).
De plus, c'est une sorte de pièce de théâtre, découpée en actes.
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Les chansons :De bonnes raisons + Inventaire : http://fr.youtube.com/watch?v=t_UnKTsyBhE
Je n'aime que toi : http://fr.youtube.com/watch?v=PoTcfsk09Ak
Les yeux au ciel : http://fr.youtube.com/watch?v=5jv3zY-B3SI
Ma mémoire sale : http://fr.youtube.com/watch?v=ir3s3WzZTRU
As-tu déjà aimé ?: http://fr.youtube.com/watch?v=h_d3fqMH58s
Se taire : http://fr.youtube.com/watch?v=4OkJyxj7ty0
Au parc : http://fr.youtube.com/watch?v=VHTQ1KWV8w4
Si tard : http://fr.youtube.com/watch?v=FpaY1oMiZX4
J'ai cru entendre
: http://fr.youtube.com/watch?v=UkNP0LbHgKE
& d'autres encore...
Les photos :Ludivine Sagnier (Julie) :
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Louis Garrel (Ismaël) :
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Louis Garrel et Grégoire Leprince-Ringuet (Ismaël et Erwann) :
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Clotilde Hesme et Louis Garrel (Alice et Ismaël) :
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Avis personnel :Ce que j'ai principalement aimé dans ce film, c'est les nombreuses références. Et comme parfois je ne vaux pas les gens doués de Wikipédia :
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Le film contient de nombreuses références cinématographiques, une véritable prolifération en fait. Par ses chansons, interprétées par les acteurs, c'est un hommage explicite aux films musicaux de Jacques Demy, et notamment Les Parapluies de Cherbourg dont il reprend le découpage en trois actes : Le départ, l'absence et le retour. De nombreux clins d'œil sont d'ailleurs faits à ce dernier : lors d'une scène où l'on aperçoit deux marins, qui rappellent ceux des Parapluies... ou quand Chiara Mastroianni, la fille de Catherine Deneuve, coiffe, lors du repas dominical, une couronne de galette des rois, comme sa propre mère quarante ans auparavant.
Au début du film, quand Julie déclare à Ismaël, juste avant de lui raccrocher au nez : « Ismaël, je pense à quelque chose tout à coup : tu m'emmerdes », elle fait référence à la phrase d'Anna Karina à Jean-Claude Brialy dans Une femme est une femme de Jean-Luc Godard. De nombreuses autres références à la Nouvelle vague suivront. La scène où Garrel, Sagnier et Hesme lisent chacun un livre dans le même lit est une référence à Domicile conjugal de François Truffaut, référence déjà reprise dans La Maman et la Putain de Jean Eustache et Scènes de la vie conjugale d'Ingmar Bergman. Enfin, le personnage de Louis Garrel rappelle celui d'Antoine Doinel dans les films de François Truffaut, d'autant plus que la collaboration Christophe Honoré — Louis Garrel (c'est leur troisième film ensemble) présente des similitudes avec la collaboration François Truffaut — Jean-Pierre Léaud.
On peut noter de même un renvoi à Zazie dans le métro de Louis Malle quand Ismaël dans la cuisine de ses beaux-parents fait d'un torchon de vaisselle une marionnette ("Fais-moi un bisou" dit-il à Jeanne la soeur de la défunte Julie), marionnette que l'on retrouve avec le mouchoir d'un inconnu venu réconforter Zazie en pleurs devant le métro fermé.
L'idée de départ du réalisateur a été de partir d'un matériau musical préexistant, des chansons d'un album d'Alex Beaupain (Garçon d'honneur, 2005). Il a déclaré notamment que : « la question de l’histoire ne s’est pas posée en fait, seulement l’idée de comment l’affronter sans être pétrifié, comment la raconter, la faire fonctionner dans une structure musicale qui rejaillisse sur l’ensemble du film. Les lieux, comme l’appartement des parents, reviennent comme des refrains, avec une tonalité changée selon ce qui s’est passé dans le couplet précédent. Et comme dans les chansons où certains instruments reviennent ou disparaissent pendant que d’autres s’ajoutent, les personnages secondaires viennent relancer la fiction et d’autres finissent par en être évacués. »
Mais même en dehors de ça, ce film est sublime. Les chansons, le jeu des acteurs, le cadre de Paris, la situation des protagonistes ... C'est de la BOMBE ! Je le conseille en cas d'envie de film niaiseux.