Poésie d'Ehly = )

En souvenir de l'été
Quand les êtres souriaient
Le bonheur toujours amené
Dans une saison de variété

En souvenir de ces exploits
De ces légendes, ces amis
De tout ce que l'on croit
Ces alliances, cette belle vie

En souvenir de l'automne passé
Des guerres déjà moins joyeuses
La sombritude des fêtés célébrées
De la modernité, absurde et ennuyeuse

Nos morts ne se relèvevaient plus
Les Anciens priaient, mourrant de l'espoir
Les souffrances, ce qui ne valait plus
Désertés d'une existence,sombrant dans le noir

En souvenir de cette triste ère
De la monotonie de cet hiver
Des légendes qui ont disparues
Des étranges qui ont apparus

En souvenir de ces fanatiques
Habillés de blanc, tels la brise fraiche
Eux seuls se réjouissent
Dans le vent, pareils à la neige

En souvenir des saisons passées
En souvenir des gens aimés
Ceux qui n'ont laissés que l'espoir
Peut-être reviendront-ils un soir?

Puisque la Légende a cédé sa place
Lassée d'avoir trop brillés
Elle ressemble à la glace
De l'hiver qui a tout gaché

Le printemps reviendra-t-il ?

L.

Petite étoile en suspension
De ses pointes montre la direction
Et fuit, fuit, plus loin vers le ciel
Vers l'atmosphère des éternels

Les chaînes sont trop lourdes pourtant
Petite étoile prise dans les barrières du temps
Regarde là-bas, ces points vides d'antan
Oh chéri, pourquoi ce regard alléchant ?

J'aurais voulu voler et briller
J'aurais voulu être cet astre libéré
Ne suis-je donc pas assez meurtrie
Pour mériter d'être rapellée de ces infamnies

Petite étoile ou es-tu
Petite je ne te vois plus
Depuis le temps j'ai bien compris
Que pour m'aider tu avais péri

J'aurais voulu lui fendre les lèvres
Puis doucement l'embrasser
Le mordre jusqu'à ces cris d'agonie
Et tranquillement boire son sang

Petite, tu es née pour moi
Tu m'as guidée, petite soie
J'aurais du savoir qu'avec ma mort
S'éteindrais ta jolie robe d'or

Ly.

Là ou est ton Trésor
Là aussi sera ton coeur
[ Saint Matthieu ]


De ces vagues violentes
Qui battent l'orée de ma tente
Son cristallin m'amenant à la purge
Ils sont les seuls amis de mon dernier refuge

Et lorsque la mer brisera mon abri
De ses côtes tomberai-je en un cri
Car en ces lieux emplis de mépris
Tout existe bien, tout sauf la vie

Par-delà l'océan, vaste tourment
L'on voit la berge de votre patrie
Appercevez ces dangereux torrents
Qui par la joie seront anéantis

Je vis dans un monde imaginaire
Créé de mes larmes, la rivière de ma douleur
Vous n'y existez pas, n'en connaissez l'air
Car de ma folie est née cette erreur

Il existe là-bas un pays
Rayonnant, entouré de prairies
Couvert de roses, crépuscule d'or
Pour ceux qui le voient, il est l'ultime Trésor.

L.