Moi aussi je poste ma fanfic = ) N'hésitez pas à donnez votre avis ^^
Rétractation
L'amour meurtrier. L'amour infâme. L'amour funeste. Amour. Amour. Unique vie en ce monde.
Mes grandes pattes fouettaient le sol dur alors que mon poil se redressait contre la fraîcheur du vent. Je courrais du plus vite que je pouvais, impatient de la retrouver, de planter mon museau dans ses côtes et de lui faire à nouveau plaisir. Je vivais uniquement pour son sourire à elle, le centre véritable de l’univers, et peu m’importait le reste.
Jake.La voix suppliante de Leah me surpris et je ralentis un peu l’allure. Je n’avais pas pensé à eux, lorsque j’avais pris ma décision. Ils semblaient déçus... Seth encore plus si possible.
Jake, tu ne peux pas faire ça.Je grimaçai. Bien sûr que je le pouvais, ma vie m’appartenait entièrement… ou du moins elle appartenait à la femme que j’aimais. Bien que je répugnais toujours à me servir de la double voix de l’Alpha, si alléchante pour eux, je du me résoudre à m’en servir. Que faire à la place ? Ils auraient pu tout gâcher.
Rentrez chez-vous, et ne vous retransformez pas pendant au moins une semaine. Ne me suivez pas, et ne parlez de ce que vous savez à personne.Je les sentis plier l’échine sous l’ordre, et leur conscience disparue peu à peu. J’étais seul dans ma tête, seul au monde. J’étais libre enfin.
Elle était là qui m’attendait dans la pénombre des arbres, jeune et jolie. Comme au premier jour, je me sentais irrésistiblement attiré par elle et son bonheur, je voyais toujours les milliers de fils qui rassemblaient les objets de ce monde vers elle. Comment pouvait-on ne pas le remarquer ? Elle était la reine de tout ce que j’ai vu, du plus profond de l’océan aux villes les plus grandioses.
Ma Reine des Enfers. Nessie a changé au cours des dix dernières années ; son corps est celui d’une adulte, et nous pouvons nous afficher sans gêne. Ses cheveux ont toujours la même splendeur brillante et sa peau la même pâleur. Elle a grandit cependant, atteignant à peu près la même taille que son père, ses formes se sont affermies et son sourire se fait de plus en plus dévastateur. Si elle a gardé la splendeur inhumaine dans ses traits, c’est au niveau de l’esprit que plus rien n’est pareil. Autrefois si joyeuse et vivante, elle s’est refroidie en vieillissant, devenant une sorte de statue de pierre. Seule la compagnie de sa famille – et la mienne – pouvait réussir à la sortir de l’espèce de léthargie dont elle était atteinte. Et moi seul savais de quoi il en retournait, sa mère ayant décidé de la protéger des intrusions psychiques de son père.
Le plus inquiétant, néanmoins, restait la lueur rougeâtre qui perçait sous le brun chocolaté de ses iris profond.
Je fourrai mon museau dans ses côtes chaudes et haletai devant la délicieuse odeur. Je pouvais désormais me métamorphoser en quelques secondes, ce qui était fort pratique, et moins d’une demi-minute plus tard, je tenais sa douce main dans la mienne.
Elle me sourit et je penchai doucement la tête pour coller mes lèvres aux siennes – chaudes, agréables, accueillantes – et effleurer la chaleur de sa bouche avec ma langue. Je me relevai, satisfait, et passai mes mains dans sa chevelure resplendissante avant de plonger dans ses prunelles. Nous étions un couple étrange, beaux et dangereux. Nos teints ne s’accordaient pas et il semblait réellement ironique que nous deux puissions être affiliés. Seulement, nos destins avaient été scellés lorsque, quelques années plus tôt, elle m’avait demandé de la suivre dans cette nouvelle ville où ils se rendaient, les buv… les vampires et elle. Je ne pouvais lui refuser cela, et j’étais parti avec elle. Ma meute m’avait suivi.
- Nessie, fis-je d’une voix douce, tu vas bien ?
- Merveilleusement bien, maintenant que tu es là..
Elle tendit la main et toucha légèrement ma joue, me communiquant images après images. Elle me démontrait qu’elle était heureuse que j’aie décidé de la suivre, de ne jamais la quitter, même en sachant ce que cela impliquait pour moi. Mais je ne pouvais rien lui refuser, pas à elle…
- Tu es sûr de toi, Jake ? Tu ne pourras plus revenir en arrière tu sais…
- Je sais, Ness. Mais je ne pourrai jamais te quitter, quant bien même vivrais-je pour l’éternité.
Elle serra ma main un peu plus fort et il me sembla que nous restèrent des milliers d’années ainsi, à se regarder l’un l’autre, confiants et aimants, à ne plus vouloir se lâcher. Ce fut tout de même moi qui rompis le silence qui s’était installé avec un petit regard vers le ciel. Il était lumineux, ensoleillé. Une des rares journées où les nuages ne masquaient pas tout, ici. C’était une bonne chose. Moi et elle pourrions circuler sans crainte pendant un moment – les Cullen ne pourraient nous suivre sous peine d’illuminer tous les passants.
- On y va ?
Renesmée plongea son visage dans le creux de mon cou, huma l’air et passa sa langue sur ma peau, comme affamée. Elle pouffa un peu, heureuse de pouvoir enfin vivre la vie qu’elle s’était choisie, et nous partîmes en courant.
La sensation était merveilleuse. Nous n’allions pas aussi vite que ses parents, mais nous avions notre vitesse nous aussi. Le vent soulevait des vagues de plaisir en moi et les images incohérentes qu’elle m’envoyait me signifiait qu’elle ressentait le même feu ardent en elle. Les amoureux éternels.. Quelle vie nous attendait !
Les jours passaient rapidement en sa compagnie, à parler, rire, se soulager. Les nuits n’étaient tout simplement pas assez longue pour que je m’émerveille de son visage d’ange posé sur mon torse, endormi et calme. Bien vite cependant, bien trop vite, nous nous retrouvâmes là où ma beauté désirait être. Je ne l’avais plus vue si excitée depuis des années, et il était étrange que cette folie soit provoquée par les même personnes qui avaient un jour faillit la tuée.
Rares sont ceux qui savaient que la mi-vampire avait correspondu avec un membre influent à Volterra, encore plus rares sont ceux qui savaient qu’elle aimait cela. À vrai dire, j’étais bien le seul – mais qu’aurais-je pu faire lorsque le centre du monde le souhaitait ? Rien, absolument rien. Elle se tourna vers moi, un air douloureux sur le visage.
- Si tu voulais partir, je comprendrais…
Sa souffrance m’était impossible. Je ne pris même pas la peine de lui répondre et touchai ses lèvres des miennes, l’entraînant dans un tourbillon de sensation et de tissus. De ses tantes, Nessie avait hérité l’esprit de la mode, le charme… tout. Son pas dansant me guidait dans l’univers noir tel un phare dans la nuit. Quelle me semblait loin, l’époque où j’avais aimé sa mère !
Elle sembla rassurée et nous entrâmes sans bruit dans la tour. Je me transformai, prêt à la défendre en cas de besoin, mais les yeux cramoisis nous accueillirent sans animosité et nous fûmes guidés vers celui qui attendait ma compagne depuis, semblait-il, la nuit des temps. Elle dansa vers lui et s’arrêta brusquement, touchant sa peau parcheminée, lui l’entourant de ses bras. Des comparses, des amis de nature. Elle embrassa doucement sa paume et sourit, me fit signe d’avancer.
Mon trot retentit un peu trop dans la pièce armée d’oreilles fines, mais rien ne me pressait plus que d’être aux cotés de Nessie. Celle-ci passa ses bras autour de mon cou poilu, me serra tendrement et releva des yeux satisfaits vers l’homme en noir.
- Maître..
Je lâchai un grognement étouffé, indigné. Personne ne pouvait être le maître du milieu du monde, l’idée était ridicule. Elle se contenta de pouffer, et la lueur rouge sembla illuminé son visage de toute part. Elle était à sa place ici, et la mienne était à ses cotés. Nous étions des leurs désormais. Jacob Black n’était plus. Je ne sais pas qui je suis devenu, mais le modificateur gentil et rieur avait cédé sa place à un garde. Un chien de garde.
- Je vous en pris, mes beautés. Appelez moi Aro.