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 Mon OS pour le concours

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dcindy93
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MessageSujet: Mon OS pour le concours   Mon OS pour le concours Icon_minitimeDim 21 Juin 2009 - 12:09

Je fêtais mes 13 ans. Quelques bougies sur un gâteau que je ne gouterais pas. J’aurais préféré ne pas le fêter, c’était toujours la même chose, chaque année depuis que j’étais née, je soufflais, et je regardais les quelques humains manger avec appétit ce gâteau. On me demanda de faire un vœu, une coutume qui n’avait pas réellement d’intérêt pour moi, j’avais tout ce que je désirais, ou presque, mais mes parents estimaient qu’il fasse que je paraisse la plus humaine possible. Je souhaitais…
Je ne savais pas vraiment, trop de choses se bousculaient dans ma tête.
Mon parrain, Jacob, m’avait confectionné un pendentif, se balançant sur un fil noir, qu’il m’avait mit autour du cou en me disant qu’il en avait donné un à ma mère quand il était plus jeunes. Il l’avait sculpté lui même, il représentait un loup. Le pendentif était d’un noir foncé, brillant, parfaitement mit en valeur sur ma peau d’un blanc laiteux. Je l’en avais remercié bien sûr, chaleureusement. Jacob n’était pas seulement mon parrain, c’était mon confident. Cet homme à la carrure d’une statue grec, sculptée dans le bronze, avec les cheveux d’un noir si profond, qu’on s’y perdrait… Cet homme si chaleureux, et pas seulement dans sa façon d’être avec moi, mais physiquement aussi. Il était d’une chaleur telle qu’il réchaufferait une maison entière. Quand il me prenait dans ses bras, je brulais. Je brulais d’envie.
Ma mère m’avait raconté que j’étais née de l’amour. De son amour avec mon père, un vampire, la plus belle personne qu’elle n’ait jamais vu de toute sa jeune vie d’humaine. Je me souvins comme si c’était hier, je me souvins à quel point elle m’aimait alors même que j’étais dans son ventre entrain de la tuer. Elle m’avait expliqué les légendes, les loups garou et les vampires, deux clans ennemis. Elle m’avait expliqué qu’à ma naissance, Jacob, à peine sorti de l’adolescence s’était épris de moi, petite métisse. Elle m’avait expliqué qu’il serait toujours là pour moi, qu’il ne voudrait à jamais que mon bonheur. Je n’eus pas compris cette imprégnation. Son imprégnation. En voyant les autres loups, je compris que c’était comme un coup de foudre. Comme lorsque ma mère avait regardé mon père pour la première fois. Qu’entre le loup et l’objet de son imprégnation, il n’y avait rien d’autre qu’un amour sauvage et ravageur. Or, entre Jacob et moi, ce n’était pas ce qu’il se passait. Jacob se prenait pour mon père.
J’avais eu une croissance plus que rapide. J’avais treize ans, sur les papiers, si je puis dire, mais physiquement je ressemblais à une jeune femme d’une vingtaine d’année. Cela faisait deux ans que je n’avais pas évolué. D’après mes parents et mes grands-parents paternels, ma croissance s’était terminée, ma transformation achevée. Je n’étais pas au collège comme tous ceux de mon âge, mais à l’université. J’étudiais la médecine, comme mon grand père et comme mon père l’ont fait avant moi. Je m’y plaisais beaucoup. Mais je préférais soigner le mental des personnes plutôt que leur physique. Leurs pensés me passionnaient. Probablement l’influence de mon père ! Sur mon gâteau d’anniversaire, il avait 21 bougies, ce qui correspondait à l’âge d’une personne en troisième année de médecine. J’avais dû inviter quelques uns de mes camarades de classe…
… Des humains.
Ils n’avaient aucune importance à mes yeux. Cela faisait quelques années maintenant que j’étais sevrée, que je ne buvais plus que du sang animal. Ils ne m’intéressent pas, du point de vue gustatif bien sûr, mais leurs odeurs me montent parfois au nez, j’avais donc appris à choisir mes « amis ». Des personnes sans attraits particuliers, qui ne m’attiraient pas plus que cela. Mes amis mâles, eux, s’intéressaient à moi. D’après mon père, ils n’avaient pas que des pensés sages en me voyant ! Il faut dire que les gens ont tendance à me trouver plutôt belle. Je devais tenir cela de ma mère. Mais j’étais loin d’être aussi magnifique que ma tante Rosalie, une réelle déesse, qui à chacun de mes anniversaires faisait des ravages auprès de mes amis !
Je n’avais pas grandi que physiquement, mais mentalement aussi. Mais mon parrain ne semblait pas s’en être aperçu. Pour lui, je n’étais suis qu’une petite fille ! Tous les soirs, en rentrant chez moi, je lui montrais ma journée. Je posais mes mains froides et blanches sur ses joues brûlantes. Je lui montrais les passages que je pensais intéressants, les nouvelles personnes que je rencontrais, les félicitations de mes professeurs, en quelque sorte, je me comportais comme une gamine de huit ans qui ramenais son bulletin scolaire à la maison. En écoutant son cœur battre, plus ou moins régulièrement, je savais reconnaitre les passages qu’il aimait, ceux qu’il aimait moins. Je savais que quand je lui présentais un nouveau garçon, son cœur battait plus rapidement, il semblait stressé, énervé quelques fois. Il ne voudrait pas que je grandisse, que je ressente des émotions pour d’autres hommes. Comme mon père il était ultra protecteur. Mon père ne supportait pas que je pensasse à Jacob comme l’amour de ma vie. Je lui en voulais tellement de lire en moi. Nous avons une relation très compliquée tous les deux. Je ne supportais plus ne pas pouvoir garder mes secrets pour moi. Je savais qu’il gardait ce qu’il lisait pour lui. Bien que ma mère lui demande un compte-rendu tous les soirs, il n’en disait jamais rien. Je savais qu’il faisait des efforts pour ne pas lire en moi, je le savais, mais je savais quand il le faisait.
Mes pensés étaient pleines de Jacob. J’avais treize années de souvenirs de Jacob. C’était avec lui que j’avais passé la majeure partie de ma vie. C’était avec lui que je voulais passer le reste de ma vie. Quand je le voyais, le soir en rentrant des cours, mes yeux s’enflammaient, et je sentais mon cœur battre un peu plus fort. Mon cœur était la seule chose qui me différenciait des autres vampires. Il battait. Faiblement, mais il battait, il ne battait que pour lui. Mon père le savait, il entendait mes pulsations de plus en plus rapides quand je regardais Jacob. C’était alors qu’il se crispait, qu’il regardait Jacob comme s’il voulait le tuer et boire son sang. Il m’avait dit que ce ne serait qu’une demi-entorse à son régime, Jacob était à moitié loup après tout. J’avais ri à sa stupide blague, même s’il savait que s’il touchait ne serait-ce qu’un poil de mon loup, je lui en voudrais le reste de mon immortelle vie. Mon père ne serait jamais de mon coté, il ne m’aiderait jamais.
Jacob.
Il avait maintenant près de trente ans, dans un corps d’homme à peine plus âgé que moi. Il m’avait expliqué qu’il désirait bloquer sa croissance pour pouvoir rester le plus longtemps possible avec moi. Pour ce faire, il passait la moitié de son temps en loup. Ainsi, il surveillait sa réserve (en écoutant sa meute), et son nouveau territoire, l’endroit où nous habitions depuis deux ans, dans la banlieue de Seattle, un coin un peu reculé, loin de la ville, personnes aux alentours. Jacob pouvait se dégourdir les pattes, et ce n’était pas trop loin de sa réserve. Bien sûr, il aurait préféré que nous restions à Forks, mais comme ma famille immortelle ne vieillissait pas, les gens commençaient à se poser des questions. Moi, j’avis pu me rapprocher de l’université de Seattle, mon grand-père Carlisle lui, avais changé d’hôpital. Mes parents roucoulaient encore… Une lune de miel interminable, mais ils auront toute leur vie pour reprendre leurs études ! Tante Rosalie et oncle Emmett avaient décidé de retourné à l’université, Emmett avait choisit des études d’architecture, Rosalie, elle, de design automobile. Alice, faisait du stylisme, elle dessinait des robes de mariées pour une boutique très haute couture qui se trouvait à Paris. Cette idée lui était venue après le mariage de mes parents. Son don lui était très utile, elle savait à l’avance ce qui allait plaire ou non à la cliente, elle ne se trompait jamais, et ne gâchait aucun tissu précieux. Jasper la suivait partout et la soutenait dans tous ses choix.
Tous sont comme des inséparables, en couple, se tenant la main, s’embrassant, se touchant, moi je me sentais seule, car l’homme de ma vie me considérait plus comme sa fille que comme une femme.
Ce que je souhaitais pour mon anniversaire ? Que Jacob me regardât comme une femme.
Mes bougies soufflées, mon gâteau dévoré, mes invités partis (tous encore en vie), je ne désirais qu’une chose, m’isoler. Je regardais autour de moi, ma mère émue, mon père comprenant ce qui me tracassait et me regardant avec désolation… et mon Jacob, discutant avec Quil, un autre loup qui n’avait pas peur des vampires, venu pour l’occasion. Pour ne pas plus éveiller les soupçons, je remerciais toute ma famille et m’en allais aussi rapidement qu’un chat.
Une forêt bordait notre maison, j’aimais m’y retrouver seule, loin des regards inquisiteurs de mon père, et loin de la vue de Jacob. Je me mis à courir. Je courais, je tournais en rond, je me calmais et me posais. Je m’assis contre un tronc pour rester immobile et fermer les yeux. Je me concentrais sur mes sens.
L’ouïe. J’entendais les écureuils qui grimpaient haut dans l’arbre sur lequel j’étais adossée. J’entendais les feuilles frémir sous l’effet du vent. Un peu plus loin, j’entendais un cerf, arrachant des brins d’herbes et quelques fleurs. J’arrivais à entendre les rires de Jacob, je ne devais pas être très loin de la maison. Ses rires. Mon cœur s’affolât. Je devais me calmer, me concentrer sur autre chose.
L’odorat. Je sentais ce cerf, son sang, chaud, qui courait le long de son corps. Je n’avais pas soif. Mon oncle Emmett _ je l’adore, c’est mon ours _ m’avait offert une partie de chasse hier pour que je puisse accueillir mes invités sans problème... Je sentais l’herbe que le cerf mangeait, les fleurs qu’il avalait, des marguerites et du chiendent. Je sentais… Je sentais Jacob. Il avait dû passer par là en venant nous retrouver cet après-midi. Cette odeur. Une odeur de fauve, une odeur de mâle. Mon cœur encore, je l’entendais battre, je le sentais battre. J’essayais de retracer le chemin qu’il avait pris. Il était allé tout droit vers la maison. Je me concentrais sur la maison, je sentais ma mère, son odeur de fleur, et mon père, son odeur fraiche. Je ne sentais plus Jacob. Je me concentrais encore. Non, il n’était plus à la maison. Cette odeur était donc celle de son départ. Où était-il ? Je remontais sa trace, elle s’approchait de moi. Son odeur de plus en plus forte. Il n’était pas loin de moi. J’ouvris les yeux.
Ma vue. Devant moi, se trouvait une personne. Un homme grand, fort. Je levais mes yeux, je regardais son visage. Ses grands yeux noirs. Ses traits anguleux, son nez fin. Ses pommettes remontées et son sourire. Ses dents si blanches, si belles, ses lèvres dessinant un sourire à la fois heureux et angoissé. Ses cheveux noirs posés sur ses épaules musclées, encadrant son torse de bronze, parfaitement sculpté. Je devais me calmer. Je devais me calmer. Je pris une profonde respiration, comme les humains le feraient dans ces circonstances. Un automatisme qu’on m’avait inculqué.
― Bonjour Jacob, commençais-je avec la voix un peu tendue.
― Salut Nessie. Que fais-tu seule ici ? Tu sais que je n’aime pas ne pas savoir où tu es.
― Tu sais que je n’ai plus besoin de ton aide, je suis assez grande pour m’occuper de moi toute seule, dis-je en espérant qu’il ne s’attardera pas sur le « seule ».
― Ce n’est pas ce que j’ai dis ! Dit-il en souriant, encore plus craquant à chaque fois. Mais j’aime bien connaitre ta position exacte. Tu ne dois pas m’en vouloir, après tout, je t’ai presque sorti du ventre de Bella, et je tiens à toi comme ma propre fille.
Ces mots m’atteignirent comme un poignard. Voila ce que j’étais à ses yeux, sa fille. Pourquoi ne serais-je que cela ? J’étais amoureuse de lui depuis des années, j’avais testé son amour aussi, en le rendant jaloux, et je savais qu’il m’aimait. Mais pourquoi n’arrivait-il pas à me considérer comme la femme que j’étais devenue ?
― Nessie, arrête.
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MessageSujet: Re: Mon OS pour le concours   Mon OS pour le concours Icon_minitimeDim 21 Juin 2009 - 12:09

― Arrêter quoi ?
― Arrête de déprimer. Montre-moi ce qui ne va pas. Explique-moi ce qui te rend triste. Ton père m’a dit que tu étais amoureuse, et que c’est cela qui te rendait aussi peu aimable.
Il me l’avait dit avec une voix triste. Triste, sûrement car je l’étais, et qu’il n’aimait pas me voir malheureuse.
― Oui, en quelque sorte c’est ça. J’aime quelqu’un, il ne m’aime pas comme je voudrais qu’il m’aime. Dis-je énervée.
Ce maudit père, ce traitre. Il avait bavé ! Maman avait tellement de chance de pouvoir protéger ses pensés.
Du calme.
― Je suis en quelque sorte amoureuse, mais je ne veux pas t’en parler. Et toi ? Tu as déjà aimé quelqu’un ? Lui demandais-je d’une voix que je voulais plus reposée.
― Oui, tu sais très bien ! De ta mère.
Il s’assit à coté de moi. Collant son épaule contre la mienne. Je penchai ma tête et la blottis contre son cou. Il reposa sa tête sur la mienne. Son cou, tellement chaud. Un peu de douceur et de tendresse, de la chaire humaine, tendre et moelleuse, comparée au marbre de mes pairs.
― Raconte-moi encore, le suppliais-je.
― Ta mère et moi, nous nous connaissons depuis que nous sommes bébé. Mais elle est partie vivre chez ta grand-mère, Renée. Un jour elle est revenue vivre chez ton papi Charlie, à Forks. La première fois que je l’eu revue, c’étais à la réserve. Je l’avais trouvé tellement jolie, ses beaux yeux chocolats, ses cheveux brun roux, sa peau claire. Elle avait des beaux yeux Bella, avant de s’être hum… Enfin tu sais. Tout de suite j’avais compris qu’elle me trouvait aussi un peu attirant. Je n’avais que seize ans, mais je comprenais ses allusions. Elle avait demandé à s’isolée avec moi. On avait parlé des légendes, de loups et de vampires. Un peu plus tard, j’avais compris qu’elle était tombée amoureuse d’Edward. Mais ce hum… bref, quand il l’eu abandonné. Ta mère avait fait une dépression et on s’était rapproché. J’étais, je le pensais, amoureux d’elle. Je pensais que je m’étais imprégné d’elle. On avais fait les 400 coups tous les deux ! Quand Edward était revenu, je t’avoue que j’avais essayé de la faire changer d’avis, mais elle était imprégnée d’Edward, et tout ce que j’avais fait pour la récupérer n’avait fait que l’éloigner de moi. Quelques mois plus tard tu étais née. Là, j’ai compris ce qu’était l’imprégnation. J’aime toujours Bella, mais d’un amour différent. Rien avoir avec… Il s’arrêta.
― Avec quoi ?
Je voulais l’amener à parler des sentiments qu’il éprouvait pour moi. Voir à quoi m’en tenir.
― Avec l’amour que je ressens pour toi, continua t’il avec une voix tremblante. Tu sais, je t’ai expliqué ce qu’était l’imprégnation. Une envie irrésistible de rester avec la personne, une âme sœur. C’est toi mon âme sœur Nessie. Quand tes yeux ont croisés les miens, j’ai compris que je ne vivrais plus sans toi. Je sais que je te parais lourd à tout le temps vouloir savoir où tu es, à te surveiller, à te demander le compte rendu de ta journée, tous les soirs. Mais Je ne peux m’en empêcher. C’est comme ça. Treize ans.
Sa voix s’éteignit.
― Je le sais. Et tu n’es pas lourd.
Comment pouvait-il pensé qu’il était lourd ? Chaque moment passé avec lui était gravé dans ma mémoire à jamais, chaque fois qu’il m’avait pris les mains pour les poser sur ses joues… sa peau tellement douce, tellement belle. Non il n’était pas lourd. Mais, mes sentiments étaient tellement forts que j’avais juste du mal à rester en sa compagnie sans l’étouffer de baisers et de câlins.
― De qui es-tu amoureuse ? Tu veux me montrer ? Me questionna-t-il.
― Que ressentent les filles dont les loups sont imprégnées ? Est-ce réciproque ? Eludais-je.
― Normalement c’est réciproque. Les filles ne peuvent vivres sans leur loup, comme le loup ne peut vivre sans cette fille. Mais entre nous c’est probablement différent, après tout…
Après tout quoi ? C’était totalement cela, j’étais complètement imprégnée de lui. Plus que quiconque n’était imprégnée d’un loup. Après tout quoi ?
― Pourquoi serait-ce différent ? Lui demandais-je, presque énervée.
Si j’avais pu pleurer…
― Tu n’es qu’à moitié humaine… c’est totalement inédit, c’est une première, et je ne sais pas comment toi tu réagis à cela, j’existe seulement pour lutter contre ton espèce, nous ne somme génétiquement pas compatible.
― Tu sais, je ne pense pas que tu sois réellement imprégné de moi.
― Comment ça ?
Il leva sa tête et se poussa un peu, rompant le câlin que nous nous faisions. Il prit mon visage froid et triste entre ses chaudes mains.
― Pourquoi dis-tu que je ne suis pas imprégné de toi ?
A-t-on avis ? Avais-je envie de lui crier. S’il était imprégné de moi, il m’aimerait.
― Jacob… quand-est-ce que tu vas arrêter de me voir comme une fille de 12 ans ? Commençais-je à m’énerver.
― Je te prends pour une fille de 13 ans, me dit-il en riant.
― Ha ha ha, tu es hilarant. Lui répondis-je en souriant.
Il a toujours su me faire rire.
― Comment veux tu que je te vois ? Je ne comprends pas où tu veux en venir Nessie.
Mon cœur, mon pauvre cœur. Quand il prononçait mon prénom, il s’arrêtait de battre quelques instants, puis repartait. Comment je voulais qu’il me voie ?
― Comme la femme que je suis devenue. Comme ton âme sœur.
Je baissais les yeux, souhaitant me détacher de ses mains, me sauver après cette révélation. Partir loin, très loin. Et s’il ne m’aimait pas ? Non, il ne me lâchait pas le visage. Ses mains commencèrent à trembler. J’entendais son cœur s’accélérer. Peut-être qu’il m’aimait. Quand mon père s’approchait de ma mère, alors que j’étais dans son ventre, le cœur de ma mère s’affolait aussi. Dès que je voyais Jacob, mon faible cœur battait comme celui d’un chat tout excité, poursuivi par un chien. Il devais m’aimer. Il m’aimait. Il fallait qu’il m’aime. Je ne pouvais vivre sans lui, ni vivre avec lui dans une relation platonique.
Je relevais mes yeux, les plongeait dans les siens. Nous restâmes quelques instants comme ceci. Peut être cherchait-il les mots pour m’éconduire ? Je devais en avoir le cœur net.
― Jake ? Alors ?
Peut-être que je n’étais pas une femme, mais encore une petite gamine impatiente. Après tout, bien qu’il eu le physique d’un jeune homme à peine entré dans la vie adulte, il avait trente ans. Ses goûts avaient sans doute évolués, des goûts adultes. NON je ne voulais pas.
― Jacob, réponds-moi le suppliai-je à nouveau.
― Nessie, tait-toi, dit-il sèchement.
Je le sentais torturé. Qu’avais t’il ? Me taire ? Non impossible. Je ne vivrais pas une minute de plus sans savoir pourquoi il ne m’aimait pas.
― Jacob, pourquoi ne m’aimes-tu pas ?
― Nessie… ce que je ressens pour toi est plus que de l’amour… Mais…
Comment lui faire comprendre que je l’aimais ?
Je posais mes mains sur ses joues. J’approchais mon visage du sien.
― Jacob, tait-toi, lui dis-je en posant mes lèvres sur les siennes, et mes mains sur ses joues.
Quelle plus belle façon de faire comprendre à l’homme de ma vie que j’étais follement amoureuse de lui, que de le lui montrer dans des images ?
Moi, à peine quelques jours, entrain de rire, posée sur ses genoux.
Moi, agrippée à ses poils de loup, alors que ma mère était sur le point de m’abandonner à lui pour sauvegarder ma vie. Mais tellement heureuse d’être à son contact, alors que j’étais sur le point de quitter à jamais ma famille.
Ma première partie de chasse avec lui, la joie que j’avais quand il m’avait rattrapée et qu’il avait fait semblant de perdre pour me faire plaisir.
Moi, triste de devoir quitter Forks, pensant qu’en quittant Forks, je ne le verrais plus autant qu’avant.
Les sons de mon cœur, à chaque fois que je le regarde.
Toutes ces images, tous ces sons circulaient dans sa tête, comme s’il les vivait en direct. Comme ça, il ne pourrait plus croire que je ne l’aimais pas. En attendant, mes lèvres sont toujours collées aux siennes. Je relâchais la pression, il se recula et en un éclair se transforma en loup, et disparut aussi sec.
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MessageSujet: Re: Mon OS pour le concours   Mon OS pour le concours Icon_minitimeDim 21 Juin 2009 - 12:10

A peine une seconde plus tard, plus de loup.
Si j’avais pu pleurer.
Alors, il ne m’aimait pas d’amour. J’avais mal interprété les signes. Je devais retourner chez moi. Mais si mon père apprenait ce qu’il s’était passé… comment faire ? Maman m’aidera. Je devais lui demander de venir me chercher. Je devais l’appeler. J’avais toujours un téléphone sur moi, pour rassurer M. Jacob l’anxieux.
― Allô maman, Viens me chercher, sans papa, s’il te plait.
― Ma chérie, que ce passe t’il ? Il s’est passé quelque chose ?
― Maman, s’il te plait… Juste, viens me chercher.
― J’arrive ma puce.
A peine raccrochée, j’entendais déjà les mouvements de ma mère. Une vraie tigresse. D’une souplesse, d’une agilité, d’une beauté. Comment pouvait-elle encore croire qu’elle était quelconque ?
― Ma chérie, que ce passe t’il ? Où est Jake ? Il ne devait pas te rejoindre ? Mais il s’est transformé en loup ? Pourquoi ? Tu n’as rien ? Il n’a pas essayé de te blesser au moins ?
Cette rafale de questions… sans parler du débit de parole de ma mère, incompréhensible ! Elle s’inquiétait réellement pour rien… C’était bien une mère. C’était ma mère.
― Maman calme toi. Ramène-moi à la maison, mais inclus moi dans ton bouclier. Je ne veux pas que papa lise dans mes pensés. Tu es la seule qui peut m’éviter une confrontation avec lui. Maman, s’il te plait.
― Ma chérie, avant de rentrer, tu dois m’expliquer ce qu’il se passe. Je ne veux pas savoir ce qu’il s’est passé là, mais ce qu’il se passe avec ton père depuis quelques mois.
Comment lui dire que j’en avais marre de lui ? Que j’en avais marre de l’homme qu’elle aimait par dessus tout, l’homme pour qui elle avait donné sa vie, au sens littéral du terme ? Elle ne comprendrait pas.
― Maman, tu ne peux pas comprendre. Papa ne lit pas sans arrêt dans ta tête. Tu gardes tes secrets, toi. Moi, je n’ai pas le droit de les lui cacher, dès que je suis proche de lui, il sait tout ce que je pense. Il sait ce que je ressens. Et il me fait comprendre son désaccord.
― Mais, il sait aussi que tu n’aime pas cela, que votre relation s’est dégradée à un tel point qu’il en est malheureux. On passe des heures à essayer de savoir comment il pourrait s’excuser de ne pas te laisser ta liberté. Il fait des efforts, je te le jure.
Sa voix était tellement douce à mon oreille. Tellement réconfortante. Je m’étais souvent demandé si elle n’avait pas en plus acquis un peu du don de Jasper, en tout cas en ce qui me concerne, elle savait toujours m’apaiser. Ou alors, c’était juste le don d’être mère.
― A propos de quoi n’est-il pas en accord avec toi, reprit-elle, étonnée.
― Maman, s’il te plait, ramènes-moi et protèges-moi. Je te raconterais tout, je te le promets.
Elle m’invita dans son bouclier protecteur. On s’y sentait tellement en sécurité. Nous prîmes notre temps en chemin. Main dans la main. A la maison, mon père, très inquiet, se demanda pourquoi j’étais protégée. Je l’avais tout de suite vu sur son visage. Le visage qu’il avait quand il voulait savoir ce que maman pensait, mais qu’il ne le pouvait pas.
Nous étions montées dans ma chambre, avec maman. Toujours sous sa protection maternelle, je lui avais expliqué pour la première fois ce que je ressentais pour Jacob. Elle n’avait pas l’aire d’être au courant, preuve du respect de mon père pour mes secrets. Elle ne parut cependant pas étonnée.
Seule elle, pouvait me comprendre. Le rejet de Jacob était celui qu’elle avait subit, à deux reprises par papa. Elle me comprenait. Mieux, elle acceptait mes sentiments pour Jacob. Elle m’expliqua que Jacob m’aimait profondément, mais qu’il avait peur de la réaction des siens et des miens. Des miens d’abord, surtout de la réaction de mon père, qui n’avait jamais réellement approuvée son imprégnation. Même s’il était conscient que Jacob donnerait sa vie pour moi. Il avait peur de la réaction de mes oncles et tantes aussi, pas très fans des loups. C’est une entente cordiale entre les deux clans. Elle était due à leur coopération il y a quelques années. Il avait peur de la réaction des siens. Le traité n’avait jamais été caduque, les miens ne chassaient ni n’entraient dans leur réserve. Les siens nous laissaient vivre sans révéler notre secret. Mais toléreraient t’ils que Jacob et moi soyons unis ? Il devrait faire un choix entre moi et sa famille, car je ne pourrais jamais entrer dans sa réserve.
Grace à ma mère, je commençais à comprendre. Ce n’était pas moi qu’il n’aimait pas, c’était les réactions de nos amis, de nos familles qu’il craignait. La seule personne à convaincre, parmi les miens, c’était mon père. Le reste de ma famille le suivra.
Toujours dans son bouclier, nous nous étions mises à penser à autre chose, pour me faire oublier temporairement l’épisode de cet après-midi. Nous avions parlé de l’école, de mon anniversaire, des charmants garçons qui y sont venus. Elle m’avait rapporté leurs pensés, que mon père s’est empressé de lui révélé. Un de mes amis n’arrêtait pas de penser que j’étais séduisante, enfin, le mot qu’il pensait était plus vulgaire d’après ma mère. Un autre était fou de Rosalie, ce qui ne m’étonna guère. Nous avions rit ensemble de cette journée, elle m’avait fait oublié l’épisode de… Quel épisode ?
Je redescendis, sous la protection de ma mère. Je lui avais demandé de me laisser dans sa protection, mais je voulais parler uniquement à mon père, sans ma mère, si sage et reposante, mon Jasper personnel. Elle s’était détachée de son bouclier, sans difficulté, elle avait dû penser à quelque chose de coquin dans sa tête, car mon père l’avait regardé avec un sourire, qui aurait fait chavirer le cœur de n’importe qui. Elle s’en était allée. Elle pouvait se séparer de son bouclier, pendant un certain temps, et le projeter assez loin d’elle. Ce qui en l’espèce m’arrangeait bien.
― Papa, commençais-je, je sais que c’est dur pour toi de ne pas lire dans mes pensés, je sais que c’est cela qui nous a rapproché, quand j’étais enfant. Mais je veux que tu comprennes que je suis amoureuse de Jacob. Je veux que tu sache que tu n’y pourras rien. Que tu ne m’empêcheras pas de vivre avec lui.
Je m’arrêtais.
― Nessie, je m’excuse. Mais je suis ton père, et je ne peux m’empêcher de me soucier de toi. Tu fais de la psychologie il me semble, et tu sais comment sont les pères. Ce n’est pas parce que je suis un vampire que je ne me sens pas protecteur envers toi. Je suis ton père. Et les chiens… je t’en prie…
Je me rendais compte qu’on avait une discussion complètement clichée, à peine digne des soaps qui pullulaient à la télévision 24 heures sur 24. J’avais presque honte d’avoir cette discussion avec mon père. J’avais échappé à la discussion sur le sexe, c’était déjà cela !
― Papa, accepte Jacob, pour moi.
― Nessie, je ne l’apprécie pas, tu le sais, je le tolère a peine chez moi. Tu ne peux pas me demander de te laisser avec lui, il est dangereux.
― En treize ans, il n’y a jamais eu d’accident avec Jake, il sait se contrôler. Tu ne peux prendre cela comme excuse. Dit plutôt que tu es jaloux, ou je ne sais pas, simplement que tu ne l’aimes pas.
J’étais carrément énervée.
― Nessie, je ne t’interdis pas de le voir, mais ne m’en demande pas trop non plus.
― Arrêtes de grimacé quand je pense à lui.
― J’essaierais…
― Ne m’espionnes pas, ou si tu le fais, fais-le discrètement !
― Ouais…
Je pensais qu’il n’acceptera jamais Jacob. Je pensais qu’il avait digéré son imprégnation de moi. Mais non.
Je ne pensais pas que ma relation avec mon père serait comme avant, mais avec des efforts de chaque coté, tout pourrait s’améliorer. Dans un chuchotement, je demandais à ma mère de me sortir de son bouclier. Ce qui fut fait.
En signe de paix, je posais mes mains sur ses joues, il sourit, moi aussi, cela faisait longtemps que je n’avais pas partagé mes souvenirs avec lui.
Lui me parlant à travers le ventre de ma mère, mon premier souvenir auditif de lui.
Lui me sortant du ventre de ma mère, mon premier souvenir visuel, son doux visage, si torturé.
Lui, m’accompagnant pour la première fois au collège, en se faisant passé pour mon grand frère, une journée tellement drôle.
Moi l’espionnant entrain de m’espionner à l’école.
Il se mit à rire, il n’avait pas l’aire de connaitre ce passage.
La première fois qu’il m’a dit qu’il m’aimait.
― Je t’aime
― Je t’aime aussi papa.
Je savais dès lors que, ma vie avec Jacob ne serait possible que si lui le voulait. J’étais prête, ma mère aussi, mon père le tolérerait, pour moi. A présent, tout repose sur ses épaules. S’il veut vivre notre amour au grand jour, il devra s’occuper de ses propres démons. Je lui avais avoué mes sentiments, ressenti les siens. Je l’aimais, il semblait m’aimer. S’il m’aimait réellement, alors il reviendra à moi.―
FIN
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MessageSujet: Re: Mon OS pour le concours   Mon OS pour le concours Icon_minitimeDim 21 Juin 2009 - 12:11

Il est très long, mais quand j'ai commencé a écrire, j'ai eu du mal à m'arreter.. d'ou une fin un peu baclée car je ne comptais pas à l'origine m'arreter là!
Voila!
Bonne lecture
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MessageSujet: Re: Mon OS pour le concours   Mon OS pour le concours Icon_minitimeDim 21 Juin 2009 - 18:15

Tu trouves peut-être ça long, mais moi je crois que je me lasserais jamais de lire des suites de Révélation..
J'ai bien aimé ta OS, parce que je me suis toujours demandée comment Renesmée pouvait comprendre qu'elle était imprégnée et là tu montres que ça s'est fait naturellement, que c'est vraiment en elle. Tout est simple, et pourtant, Jacob a du mal s'y faire parce qu'il l'a toujours protégée, et c'est vraiment intéressant. Je reconnais aussi bien Bella, et le fait qu'elle comprenne sa fille, qu'elle soit de son côté. Par contre, je trouve bizarre la réaction d'Edward. A la fin de Révélation, on voit qu'il comprend le rôle de Jacob, et qu'il le tolère dans sa famille, donc je ne l'imagine pas ne pas approuver les sentiments de sa fille, même si je pense qu'il ne sauterait pas au plafond.
En tout cas, le texte est très bien écrit, et on s'imagine bien à la place de Renesmée.
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MessageSujet: Re: Mon OS pour le concours   Mon OS pour le concours Icon_minitimeDim 21 Juin 2009 - 19:07

Sympa, mais il y a des fautes d'orthographe.
J'aime le fait que tu te sois attardé sur la relation père/fille. Et que Nessie s'interroge sur l'imprégnation.
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MessageSujet: Re: Mon OS pour le concours   Mon OS pour le concours Icon_minitime

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