A mon tour de me lancer ^^
J'ai essayé de faire court mais bon... C'était difficile mdr ^^"
J'espère que vous aimerez... J'aime moyen mais bon, à vous de juger...Promesse
La première impression qu’il me fit, fut celle d’un Ange descendu sur terre.
J’étais là, cachée derrière un arbre qui faisait trois fois ma taille. Je le fixais avec curiosité, sans gêne aucune. Il était à une dizaine de mètres de moi ; aucun risque qu’il ne s’aperçoive de ma présence… Après tout, qui pouvait remarquer une enfant de dix ans dissimulée dans une forêt pareille ?
La forêt aux environs de La Push avait pour avantage la possibilité de s’y cacher sans grande peine… Aussi, pendant que Charlie pêchait en compagnie de Billy, je jouais à cache-cache en compagnie de Rachel et de Rébecca, les deux filles Black… C’était ce qui m’avait valu cette étrange rencontre.
Un rayon de Soleil traversa le ciel nuageux et illumina soudain la plaine dans laquelle l’inconnu se trouvait. Mille reflets aux couleurs rubis étincelèrent sur sa peau d’albâtre. Hypnotisée, je retins mon souffle.
Le jeune homme était assis par terre, la décontraction même. Caché en partie par les herbes hautes, il fixait l’océan, une lueur rêveuse dans les yeux.
Peu à peu, l’envie de me rapprocher de lui se fit plus forte. Je luttais mentalement mais rien n’y fit, mon corps bougea automatiquement en sa direction.
Ne pouvant détourner mes yeux de lui, je tentais d’atteindre l’arbre le plus proche sans tomber. Peine perdue, je trébuchais soudain à cause d’une de ces maudites racines. Le contacte du sol me sembla irréel. Le vent se mit à souffler et agita mes cheveux.
L’inconnu se figea alors, comme aux aguets. Il fixa sur moi un regard dur qui me fit frissonner. Je paniquais. Nous nous jaugeâmes quelques instants avant qu’il ne disparaisse, aussi prompt que l’éclair.
Déboussolée, je fixais inlassablement l’endroit où il se trouvait quelques instants auparavant. Avais-je rêvé ? Pour en être certaine, je m’avançais vers le rebord de la falaise, là où il s’était assis.
Rien… Personne…
Je soupirais bruyamment : il ne me restait plus qu’à retourner jouer avec Rébecca et Rachel. Je me mis alors en quête d’une bonne cachette.
Soudain, un bruit se fit entendre. Mon sang se glaça dans mes veines et mon cœur se mit à battre à un rythme effréné. Je tournais la tête de tout côté pour découvrir l’épaisse forêt tout autour de moi… J’étais perdue. Il ne manquait plus que ça !
Si Charlie m’avait ordonné de ne pas m’engouffrer à l’intérieur de la forêt, il devait y avoir une bonne raison à cela… Jacob - le fils de Billy d’à peu près mon âge - m’avait affirmé que des monstres assoiffés de sang y vivaient et que c’était pour cette raison que je ne devais pas m’y promener. Personnellement, je n’y croyais pas… Pas trop…
Néanmoins, la panique augmentait irrémédiablement en moi et des larmes se mirent à couler sur mes joues. Je restais pétrifiée sur place, incapable de retrouver le chemin que j’avais emprunté.
Le bruit refit surface et j’étouffais un cri de terreur. Je me recroquevillais sur moi même, attendant une fin quelconque. Finalement, Jacob avait peut être raison ? ! J’allais être dévorée sans jamais revoir ma famille ! Non… Il m’avait juste raconté une histoire pour me faire peur, rien de plus !
Je sentis alors une main sur mon épaule : bon sang, ils étaient déjà là ! LES OGRES !!! Je poussais un cri de terreur et m’apprêtais à me défendre quand l’ « ogre » prit la parole.
- Pourquoi pleures-tu ?
Un délicieux ténor se fit entendre : je relevais la tête pour découvrir un jeune homme aux cheveux cuivrés. Je ne soufflais mots, hypnotisée par l’étrange apparition. C’était
lui. Trop surprise pour répondre, je gardais un silence étudié. Les ogres étaient peut être beaux et cruels à la fois… Qui sait ?
- Tu es perdue ?
Il me fixait étrangement, la curiosité se lisait dans ses pupilles fauves. Ma peur redoubla, tel mes larmes. Ma réaction sembla lui faire – enfin - prendre conscience de la dureté de son regard ; il sembla se calmer et ses yeux reprirent une jolie couleur caramel. Il me sourit doucement… Tentant de m’attendrir pour mieux me tuer, je le savais !
- Pourquoi pleures-tu ? répéta-t-il, avec des accents plus rassurants dans sa voix cette fois ci.
Ca ne prendrait pas !
- Ne me mangez pas, j’ai très mauvais goût !!! Et je sais me défendre !!!
Ce fut tout ce que je pus articuler, entre deux sanglots. Mince, ma voix me trahissait une fois encore…
Ma réponse sembla le prendre au dépourvu, il se figea sur place.
- Je ne suis pas un ogre, expliqua-t-il, réprimant un sourire.
- Prouvez-le ! ordonnais-je.
- Et bien… Je ne me nourris pas de chaire humaine…
Je le jaugeais avec méfiance. Après réflexion, me rappelant son air angélique près de la falaise, il n’avait pas vraiment l’air d’un ogre. Mais peut être en avait-il l’habitude alimentaire… Néanmoins, depuis son apparition, je me sentais étrangement rassurée. Si cet inconnu était tout de même un ogre, alors je ne le considérais pas comme un danger en tant que tel …
- Je me suis perdue, finis-je par avouer, penaude. Et je dois regagner le village…
- As-tu besoin d’aide ?
- Certainement pas de la part d’un ogre ! articulais-je.
- Si tel est ton désir…
Il s’éloigna avec une lenteur calculée, sifflotant. Il était impossible…
- Attends ! Je… J’ai besoin de toi… pour retrouver mon chemin…
- Ah ? Mais il fallait le dire tout de suite, s’esclaffa-t-il, triomphant. C’est sur mon chemin… Ne t’en fait pas, tu vas revenir vivante chez toi !
Je me sentis pâlir à vue d’œil ; mon expression le dérida et il éclata d’un rire plein d’exubérance. Je fis la moue. Malgré ma bouderie, il était fascinant et je ne pouvais détourner mon regard de son visage rieur et enfantin. Ce n’était définitivement pas un ogre. Rassurée, je me relevais et marchais à ses côtés.
Hélas, maladroite comme j’étais, je me retrouvais à terre à peine relevée… Mes sandales ne m’aidaient pas dans mon combat contre les racines et les surfaces planes. Néanmoins, je m’époussetais et repris ma marche silencieuse.
- Attention, une autre racine, remarqua l’inconnu.
C’est qu’il semblait s’amuser de ma maladresse… Je bouillais intérieurement.
J’évitais la dite racine mais trébuchais sur un amas de cailloux. Il retint un nouvel éclat de rire. Hélas – pour lui - je me retins machinalement à son bras et ne le lâcha plus. J’étais convaincue que j’allais l’entraîner dans ma chute mais il ne bougea pas d’un centimètre. L’inconnu tressaillit à ce contacte soudain. Je fis de même ; sa peau était glaciale.
Il retira son bras avec rudesse, brisant mon équilibre précaire. J’atterris à terre une nouvelle fois et m’écorchais les deux mains. Il sembla alors se rendre compte de la brusquerie de son mouvement. Son masque de froideur soigneusement étudiée s’enleva et laissa place à une expression plus humaine.
- Je suis désolé ! s’exclama-t-il, confus. J’ai été surpris…
- Ce n’est pas grave, maugréai-je. C’était moi qui me suis accrochée à toi…
- Je m’excuse, soupira-t-il, un accent charmeur dans la voix.
Il s’agenouilla à mes côtés et prit l’une de mes mains blessée. Il apposa alors ses lèvres froides contre ma paume ; ensorcelée, je me laissais faire. La fraîcheur de sa peau contre mes blessures me fit un bien fou. Il me jaugea de ses irrésistibles pupilles d’un air quelque peu sauvage, je vacillais.
- Merci, bégayais-je en retirant timidement ma main de ses lèvres, piquant un fard. Mais ce n’était pas la peine !
- C’était de ma faute, reconnut-il, la mine piteuse.
- Ce n’est pas faux, reconnus-je, tout sourire. Mais je devais bien tomber un jour ou l’autre… Je ne suis pas bonne marcheuse…
Il me tendit alors sa main d’albâtre. Je le fixais, confuse.
- Tu n’es pas obligé, maugréais-je. Je ne veux pas t’entraîner dans ma chute…
- J’y tiens ! s’esclaffa-t-il. Il est de mon devoir de vous aider à retrouver votre château saine et sauve, Princesse !
Ses intonations de preux chevalier déclenchèrent un fou rire général. Un silence gêné se fit quelques instants plus tard. J’en profitais pour le détailler, encore sous le charme. Ce fut lui qui prit la parole le premier.
- Tu n’as donc pas peur ?
- De quoi ? m’étonnais-je. Tu es avec moi… Pourquoi aurais-je peur ?
Il garda le silence puis sourit tristement.
- Nous sommes bientôt arrivés chez les Quileutes… éluda-t-il. C’est ici que nos chemins se séparent…
- Je croyais que tu devais te rendre toi aussi dans la tribu ! m’étonnais-je.
J’entr’apercevais les maisons familières des habitants de La Push, à quelque dizaine de mètres de là. Il secoua la tête en signe de dénégation.
- Tu ne m’accompagnes pas, alors…
J’étais déçue. J’aurais aimé que notre balade dans la forêt se poursuive plus longtemps. Je désirais tant le connaître…
- Je ne suis pas le bienvenue ici, m’expliqua-t-il. De plus, je dois moi aussi rejoindre ma famille…
- Tu habites près d’ici ? Te reverrais-je ? m’empressais-je d’ajouter.
Mon angoisse réapparut mais pour un motif totalement différent. La lueur d’espoir que pouvait m’apporter une rencontre prochaine commençait à s’éteindre.
- Pas pour le moment, souffla-t-il.
- Bientôt ?
J’avais les larmes aux yeux, j’étais pitoyable…
- Un jour… J’ignore encore quand, mais je m’installerais ici… Tu seras peut être plus âgée… Peut être seras-tu grand mère d’ici là !
Sous le ton de la plaisanterie, il gardait un ton sérieux. Je grimaçais, maussade. Il m’ébouriffa gentiment les cheveux en guise d’adieu et tourna les talons.
- Je m’appelle Bella ! m’égosillais-je tandis qu’il s’éloignait de moi.
Il se tourna vers moi et sourit. J’aperçus des éclats rubis étinceler sur sa peau. Il sembla hésiter à me dire son nom mais garda le silence. Je me retournais donc à mon tour, en direction des maisons.
A peine avais-je fait deux pas, que je sentis une présence derrière moi : il était revenu vers moi et ses bras marmoréens enlaçaient ma taille avec délicatesse. J’humais son haleine enivrante, la tête me tournait. Il était si proche…
- Nous nous reverrons un jour, je t’en fais la promesse… souffla-t-il. Je ne sais pas quand ni comment, peut être m’auras-tu oublier d’ici là… Mais je viendrais à nouveau à ta rencontre, Bella !
Pétrifiée, je me laissais bercer dans ses bras.
- M’attendras-tu ?
J’acquiesçais fébrilement.
- Je m’appelle Edward, finit-il par murmurer au creux de mon oreille. A bientôt, Bella…
Une fois ces mots lancés, l’étreinte se desserra, me laissant seule dans le crépuscule naissant. Ses paroles disparurent, emportées par le vent mais je les gravais dans ma mémoire.
« Edward » J’aimais ce nom et le prononçais à nouveau.
Un jour, nos chemins se croiseraient à nouveau… Il m’en avait fait la promesse…
*croise les pattes*