Confessions sur le clavier...

Jeudi 3 septembre 2009


J’ai fait un rêve cette nuit.
Non, pas le genre de rêve que Martin Luther King avait fait lui aussi. Je ne me sens pas particulièrement l’âme d’une défenseuse des droits des opprimés, des minorités ou des laissés pour compte. Non que le sujet ne me touche pas, loin de là, je ne suis pas sans cœur. Je me sens concernée par les soucis que peuvent avoir les autres, et la plupart du temps d’ailleurs, je m’efforce de leur venir en aide quand cela est possible. Simplement, je n’ai pas le gène du leader. Les manifestations, les grands discours, les meetings du Parti Socialiste, ça n’est pas ma tasse de thé. Peut être parce que, en grande défaitiste que je suis, je pars du principe qu’il n’y a rien que l’on puisse faire pour sauver notre espèce de la fin tragique qui l’attend… C’est vrai quoi ! Vu comme c’est parti on finira tous noyés sous un tsunami, ou asphyxiés par la couche d’ozone ou encore ensevelis sous des tonnes de gravats suite à un violent tremblement de terre. A ce sujet d’ailleurs, tous les jours je regarde les informations et j’attends le moment fatidique où le présentateur va m’annoncer, à moi, pauvre téléspectatrice impuissante vivant à des milliers de kilomètres, que la faille de San Andrea s’est déchirée et que la Californie a sombré au fond de l’océan Pacifique. Bouh, rien que d’y penser ça me fait froid dans le dos !

Note : Penser à demander expressément à B**** de déménager !! Hors de question qu’elle et sa famille meurent dans un horrible tremblement de terre ! Que deviendrais-je sans ma source d’inspiration ? :s

Donc, je disais ne pas souhaiter perdre mon temps à essayer de sauver une espèce qui, réflexion faite, ne mérite peut être même pas d’être sauvée ! Et si nous ne mourons pas tous d’une catastrophe naturelle, la grippe A se chargera de nous régler notre compte de toute façon ! Tout ce blabla inutile pour dire que : cette nuit, j’ai fait un rêve ! Rien de plus banal me direz-vous… Mais attention ! Il ne s’agissait pas de n’importe quel rêve ! Ca n’était pas un de ses rêves bizarres dont on se souvient vaguement le matin au réveil. Vous savez ? Vous essayez de vous le remémorer mais tout ce dont vous vous souvenez en fin de compte et après avoir frôlé un claquage au cerveau à force d’y réfléchir c’est qu’il n’avait ni queue ni tête ! Ni même le genre de rêve où vous tombez dans un ravin et que votre chute n’en finit plus, ou celui où vous essayez de courir pour échapper aux méchants mais que vous courez au ralenti, ni encore celui où vous essayez d’appeler à l’aide parce que vous êtes en danger et où vous vous apercevez que vous n’avez plus de langue. Ou plus de bouche, c’est selon.
Ca me fait penser que je me suis toujours demandé quelle est la signification de ce genre de rêves ? Notre inconscient cherche-t-il à nous faire passer un message ? Mais enfin lequel bon Dieu ?! « Espèce de bécasse, tu n’es même pas foutue de sauver tes miches ! », ou s’agit-il d’un message plus subtil ? Analysons la situation : il est vital pour vous de crier, fuir, vous sortir de ce merdier mais, manifestement, vous en êtes incapable. Cela voudrait-il dire que, dans la vie réelle, vous êtes incapable d’obtenir ce qui est vital pour vous ? Auquel cas ces rêves ne seraient que la manifestation d’une angoisse profonde et bien réelle, elle. La question mérite réflexion…
Mais passons ! L’heure n’est pas à la philosophie. J’allais vous parler de mon rêve de cette nuit ! Le genre de rêve dont vous vous souvenez parfaitement le matin venu, et qui vous poursuit encore tout au long de la journée. Le genre de rêve dont des images faites de corps, de bras et de jambes emmêlés vous reviennent par flash. Le genre de rêve auquel vous ne pouvez vous empêchez de penser, même lorsque votre patron vous expose à la réunion de 14h les chiffres de la semaine à atteindre. Non que vous fantasmiez sur votre patron, loin de moi cette idée ! Je suis pour la paix des ménages et partisante du : « ne mélangeons pas vie professionnelle et vie privée » ! Seulement voilà, il s’agit là du genre de rêve contre lequel vous ne pouvez pas lutter. Et en y repensant, la seule réaction qui lui rende un hommage digne de ce nom est un profond soupire à la fois comblé et frustré. Comblé parce que vous vous êtes fichtrement bien amusée cette nuit, frustré parce que « Ce-n’éééé-tait-qu’un-rêêêêêêêve », comme le chante si bien Céline Dion. Mais quand même, si vous aviez la possibilité de le refaire chaque nuit, vous signeriez de suite ! « Il est où le contrat ?? Vite ! Un style ! Qu’on me file un stylo nom de Dieu ! ». Reprenons nos esprits… Ce rêve, contrairement à ce que vous pourriez penser, n’était pas un rêve de ce genre. « Qui a dit menteuse ? »! Promis juré. J’admets, quelques bras se sont enchevêtrés, il y a eu passage de mains dans les cheveux et regards enflammés mais rien de bien méchant. Rien qui mériterait un prime-time au Journal du Hard tout du moins. Mais le plus important n’est pas ce qu’il s’y est passé, mais l’effet qu’il a produit. Car cette nuit, j’ai eu le genre de rêve qui vous ouvre les yeux (façon de parler bien sûr. Vous et moi savons très bien que quand on dort, on a les yeux fermés. Enfin, si l’on est normalement constitué s’entend !). Difficile à croire lorsque l’on songe à son contenu. Une idée révolutionnaire qui ferait de moi une milliardaire ne m’est pas venue durant mon sommeil, je n’ai pas trouvé de remède contre le cancer ni la solution miracle qui ferait que les hommes arrêteraient de se comporter comme des adolescents de 14 ans. Mais ce rêve a réveillé (toujours façon de parler) quelque chose en moi. Le genre de chose qui peut faire changer tout une vie. Dans mon cas, un désir profond : celui de faire tout ce qui sera en mon pouvoir pour arriver jusqu’à lui. Peu importe le temps que ça prendra…